Si vous la rencontrez, bizarrement paréeTraînant dans le ruisseau, à talons, déchausséeEt la tête et l’œil bas comme un pigeon blesséMessieurs,Ne crachez pas de jurons Ni d’ordures au visage fardé, de cette pauvre impureQue déesse famine à par un soir d’hiver,Contrainte à relever ses jupons en plein airCette bohême là C’est mon bien, ma richesseMa perle, mon bijouMa reine, ma duchesseLa femme qui est dans mon litN'a plus 20 ans depuis longtempsLes yeux cernés, par les annéesPar les amours, au jour le jourLa bouche usée par les baisersTrop souvent, mais trop mal donnésLe teint blafard, malgré le fardPlus pâle qu'une tâche de luneLa femme qui est dans mon litN'a plus 20 ans depuis longtempsLes seins si lourds, de trop d'amour,Ne portent pas le nom d'appâtLe corps lassé trop caresséTrop souvent, mais trop mal aiméLe dos vouté semble porter des souvenirsQu'elle a dû fuirLa femme qui est dans mon litN'a plus 20 ans depuis longtempsNe riez pas, n'y touchez pasGardez vos larmes et vos sarcasmesLorsque la nuit nous réunitSon corps, ses mains s'offrent aux miensEt c'est son cœurCouvert de pleurs et de blessuresQui me rassure
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