Elleest composĂ©e d’acteurs largement favorables Ă  l’application de mesures sanitaires strictes et trĂšs mobilisĂ©s contre la dĂ©sinformation en ligne et la complosphĂšre dans ce contexte spĂ©cifique. Cet investissement les amĂšne parfois Ă  amplifier de maniĂšre involontaire et contre-productive certaines sources de dĂ©sinformation en voulant les dĂ©noncer. Les deux textes suivants datent de 1871 L’ƒuvre du VƓu national au SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus mĂ©rite d’ĂȘtre encouragĂ©e, et je ne puis qu’applaudir Ă  la pensĂ©e pieuse qui l’a inspirĂ©e. Vous avez considĂ©rĂ© Ă  leur vrai point de vue les malheurs de notre pays. Ils sont le fruit amer des infidĂ©litĂ©s dont nous sommes coupables envers Dieu. L’impiĂ©tĂ© a fait table rase de tous les principes du bien, et les mƓurs en sont venues Ă  toutes les hontes et toutes les impiĂ©tĂ©s du paganisme. La vie chrĂ©tienne n’est plus le fait que du petit nombre. La conjuration contre Dieu et son Christ a prĂ©valu dans une multitude d’esprits, et, en punition d’une apostasie presque gĂ©nĂ©rale, la sociĂ©tĂ© a Ă©tĂ© livrĂ©e Ă  toutes les horreurs de la guerre avec l’étranger victorieux, et de la guerre plus affreuse encore entre les enfants d’une mĂȘme patrie. Devenus, par nos prĂ©varications, des rĂ©voltĂ©s contre le Ciel, nous sommes tombĂ©s dans l’abĂźme de l’anarchie. La terre de France a retracĂ© l’effrayante image de ce lieu oĂč nul ordre n’habite, tandis que l’avenir s’offre Ă  elle avec de nouvelles terreurs en perspective.[
]C’est de la France que le mal qui nous travaille s’est rĂ©pandu dans toute l’Europe ; c’est aussi de la France, oĂč a pris naissance la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur, que partiront les priĂšres qui doivent nous relever et nous sauver. Le sanctuaire dont il s’agit sera un lieu de pieux pĂšlerinage, frĂ©quentĂ© par un nombreux concours d’adorateurs, et deviendra, dans l’enceinte de la capitale, une sorte de paratonnerre sacrĂ©, qui la prĂ©servera des coups de la justice divine
 Empire et TroisiĂšme RĂ©publique le temps de la bourgeoisie triomphantePuissance Ă©conomique et puissance politiqueNaissance du prolĂ©tariatParis, capitale mondialeL’essor scientifique et techniqueAnxiĂ©tĂ©s catholiques et contrĂŽle moralUne France fiĂšre

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Frontanti-Macron contre front républicain, dernier jour de campagne dans une France divisée 2 Connectez-vous pour conserver cet article et le lire plus tard.
Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Votre livre s'ouvre sur la scĂšne suivante vous assistez, avec le premier ministre, Ă  l'intervention du prĂ©sident de la RĂ©publique, le 14 juillet 2001. On sent, dans le paragraphe qui suit, votre colĂšre contre le contenu de cette intervention. Ce livre est-il nĂ© de votre exaspĂ©ration envers Jacques Chirac ? - Non. Je ne suis pas de tempĂ©rament colĂ©reux et je ne me dĂ©partis jamais du respect que je dois Ă  la personne et Ă  la fonction. J'envisageais depuis longtemps de consigner des rĂ©flexions et des souvenirs. DĂ©jĂ  quelques semaines auparavant, je m'Ă©tais convaincu de faire part de mon expĂ©rience Ă  un moment oĂč elle pouvait ĂȘtre utile au dĂ©bat public, donc nĂ©cessairement avant d'avoir quittĂ© l'HĂŽtel Matignon. Cette scĂšne d'ouverture, entrĂ©e en matiĂšre concrĂšte sur un moment fort de notre vie politique qui fait prĂ©valoir ouvertement l'affrontement sur la conciliation, s'est ensuite imposĂ©e Ă  moi comme un Ă©clairage cru d'un des thĂšmes de rĂ©flexion essentiels du livre, le caractĂšre artificiel d'une cohabitation vĂ©cue dans la contradiction d'ordinaire tranquille dans sa version officielle comme elle doit l'ĂȘtre vis-Ă -vis de l'extĂ©rieur, tendue et Ă  beaucoup d'Ă©gards perturbante comme elle est en rĂ©alitĂ©. - Pourquoi avoir choisi le je», inhabituel chez un haut fonctionnaire, a fortiori dans la fonction que vous occupez ? - J'ai pensĂ© qu'Ă  partir du moment oĂč je choisissais de mĂȘler certains rĂ©cits qui illustrent la mĂ©thode du gouvernement, sa pratique politique, et des considĂ©rations que j'avais ressenties personnellement, il me semblait juste de les revendiquer pour telles. J'ajoute qu'Ă  la diffĂ©rence d'un livre de souvenirs conçu pour l'historien, j'ai vĂ©cu cet ouvrage comme un livre Ă  l'intention du citoyen d'aujourd'hui, auquel, au-delĂ  de mes fonctions, je propose mon tĂ©moignage. - C'est aussi, de votre part, une revendication d'autonomie Ă  l'Ă©gard de Lionel Jospin ? - Je n'ai pas besoin de revendiquer mon autonomie intellectuelle vis-Ă -vis du premier ministre, car il sait qu'elle est entiĂšre. L'indĂ©pendance d'esprit est la condition d'une relation saine, authentique et confiante. Ce n'est pas par rapport Ă  lui que j'ai Ă©crit ce livre. Mais il est vrai que j'ai pensĂ© Ă  lui, dans la mesure oĂč je pouvais exprimer certaines choses qu'il aurait pu lui paraĂźtre difficile ou inopportun d'exposer au mĂȘme moment et dans les mĂȘmes termes. - A-t-il Ă©tĂ© le premier confident et le premier lecteur de ce livre ? - Lorsque j'ai souhaitĂ© concrĂ©tiser cette idĂ©e, je lui en ai parlĂ©. Bien entendu, s'il s'y Ă©tait opposĂ©, je n'aurais pas poursuivi. Je l'ai soumis Ă  sa lecture, mais il n'a pas Ă©tĂ© le premier. - L'ElysĂ©e a-t-il Ă©tĂ© averti de votre dĂ©cision et de la parution imminente de votre livre ? - Personne n'en a Ă©tĂ© informĂ©, sinon le premier ministre. - Votre critique de la cohabitation doit-elle ĂȘtre interprĂ©tĂ©e comme le premier acte public de la candidature de M. Jospin ? - Par sa nature, ce livre ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme tel. Il concrĂ©tise de ma part, et de ma part seulement, un Ă©tat d'esprit. La fonction de directeur de cabinet du premier ministre a Ă©tĂ© occupĂ©e par des personnalitĂ©s trĂšs diffĂ©rentes. Elle l'est aujourd'hui par quelqu'un qui se revendique d'abord comme un serviteur de l'Etat. Mais elle comporte des aspects trĂšs politiques, elle entremĂȘle le politique et l'administratif ; elle ne peut se vivre que sur le mode des conseils et des apprĂ©ciations de nature politique, mĂȘme si elle porte aussi sur des rĂ©alitĂ©s administratives. Personne ne saurait douter de l'engagement personnel du directeur du cabinet du premier ministre. C'est prĂ©cisĂ©ment ce rĂŽle qui me permet de m'exprimer aujourd'hui avec une libertĂ© de ton que ne m'autoriseraient pas d'autres fonctions. » Je me sens d'ailleurs en concordance avec une Ă©thique de la fonction publique que j'ai notamment puisĂ©e dans un livre, qui a marquĂ© ma formation, Ă©crit en 1976 par François Bloch-LainĂ©, et dont le titre mĂȘme est une affirmation d'identitĂ© et de responsabilitĂ© Profession fonctionnaire. Si l'obligation de rĂ©serve des fonctionnaires, Ă©crivait-il, Ă©tait une obligation de mutisme, de non-rĂ©action, alors la partie ne serait pas Ă©gale dans la RĂ©publique, parmi ceux qui la servent Ă  des titres divers. Je ne parle pas de l'avantage des hommes politiques qui peuvent parler beaucoup. Cette inĂ©galitĂ©-lĂ  est peu contestable. Je parle de l'avantage de certaines personnes non Ă©lues et qui se taisent. La partie, donc, serait trop belle pour les hommes, certes discrets, mais autrement abusifs, qui, nantis des moyens Ă  eux confiĂ©s par la collectivitĂ©, ne discutent rien pour n'avoir pas d'ennuis... » - Il n'est pas de pire situation pour notre pays qu'un pouvoir exĂ©cutif divisĂ© contre lui-mĂȘme», Ă©crivez-vous. Venant d'un acteur essentiel de la cohabitation depuis quatre ans, on pourra trouver ce jugement tardif... - Au dĂ©part de cette expĂ©rience politique particuliĂšre, j'avais espĂ©rĂ© que la cohabitation que les circonstances avaient imposĂ©e pourrait ĂȘtre l'occasion de compromis utiles pour le pays ; et que certaines rĂ©formes, plus difficiles soit pour la gauche, soit pour la droite, pourraient ĂȘtre acquises en raison, prĂ©cisĂ©ment, du pluralisme obligĂ© de l'exĂ©cutif. Loin de moi d'ailleurs l'idĂ©e de sous-estimer l'ampleur de l'action rĂ©formatrice du gouvernement. Il a rĂ©ussi Ă  faire des rĂ©formes trĂšs profondes, institutionnelles et sociales, de la paritĂ© aux 35 heures, du quinquennat aux emplois-jeunes, du pacs Ă  la couverture maladie universelle, qui auront fait progresser notre sociĂ©tĂ© malgrĂ© cette situation de cohabitation. Il a fait preuve de volontarisme comme d'une conception exigeante de l'Etat. Et l'Ă©quipe qui m'entoure Ă  Matignon peut Ă©prouver quelque fiertĂ© du travail accompli. » Mais parce que je suis au centre de ce systĂšme, j'ai souffert personnellement de la concomitance factice d'une unitĂ© de façade sans cesse minĂ©e, taraudĂ©e, et d'oppositions qui ne me paraissaient pas toujours en conformitĂ© avec les intĂ©rĂȘts gĂ©nĂ©raux du pays. Parce que je me suis beaucoup consacrĂ© Ă  ce que je considĂšre comme le service de notre pays, de l'Etat, au-delĂ  du gouvernement lui-mĂȘme, l'impression que la France incarnĂ©e dans son exĂ©cutif risquait toujours d'ĂȘtre divisĂ©e contre elle-mĂȘme m'est apparue trĂšs pĂ©nible. - Votre regard sur la cohabitation n'a-t-il pas changĂ© simplement parce que celle-ci est aujourd'hui plus Ă©quilibrĂ©e qu'en 1997 ? - Non, je crois qu'il y a deux facteurs d'explication Ă  l'acuitĂ© croissante de cette prise de conscience. L'un est objectif personne ne pouvait ĂȘtre assurĂ© que cette cohabitation durerait cinq ans ; et donc on ne se posait pas, d'emblĂ©e, la question d'une cohabitation au long cours. Notre propension Ă©tait plutĂŽt de rĂ©aliser, dans l'ordre, mais avec un rythme soutenu, les rĂ©formes les plus profondes, dans une pĂ©riode qui restait indĂ©terminĂ©e. L'autre facteur d'explication est plus personnel j'approche du terme de ce chemin extrĂȘmement ardu et tendu, et il me semble que le rĂŽle que j'ai Ă©tĂ© appelĂ© Ă  jouer ne serait pas complet s'il restait, dans son contenu, secret. - NĂ©anmoins, en le publiant en octobre 2001 et pas en octobre 2002, vous appelez vos concitoyens Ă  ne pas rééditer la cohabitation par leur vote. - Si ce livre se veut aussi - au risque de l'immodestie - un avertissement, c'est parce que je voudrais faire sentir, en effet, Ă  mes concitoyens ce que comporte de dĂ©sĂ©quilibres et de risques potentiels une situation qui a Ă©tĂ© gĂ©rĂ©e, somme toute, dans l'honneur et dans la dignitĂ©, lorsqu'il s'agissait des intĂ©rĂȘts primordiaux du pays, mais qui, dans d'autres circonstances, avec d'autres personnalitĂ©s, pourrait connaĂźtre des alĂ©as autrement graves. Donc, si je l'ai Ă©crit, en effet, avant les Ă©chĂ©ances politiques, c'est sans doute pour ne pas avoir Ă  me reprocher de ne pas l'avoir dit Ă  temps. - Vous n'exonĂ©rez pas votre propre camp l'ElysĂ©e et Matignon, dites-vous, s'investissent parfois dans des rivalitĂ©s et des dĂ©tails accessoires... - Je ne crois pas que mon livre puisse ĂȘtre lu comme une critique de l'attitude d'esprit de Matignon puisque prĂ©cisĂ©ment il insiste sur la collĂ©gialitĂ©, la transparence, la simplicitĂ© et la rigueur avec lesquelles ont Ă©tĂ© gĂ©rĂ©es, sous l'Ă©gide du premier ministre, les affaires de l'Etat. Je souligne d'ailleurs que Matignon n'a jamais Ă©tĂ© Ă  l'initiative des polĂ©miques et des controverses. Je dĂ©cris en action une Ă©quipe gouvernementale dont une des forces essentielles tient Ă  la qualitĂ© d'ensemble remarquable de ses femmes et de ses hommes. Au-delĂ , je crois que la cohabitation, dans ce qu'elle a de dangereux, de pernicieux, de risquĂ©, est le fruit d'une situation institutionnelle d'autant plus contraignante que son terme n'est pas fixĂ©. Lorsqu'une pĂ©riode est bien dĂ©terminĂ©e Ă  l'avance, avec ses sĂ©quences consacrĂ©es Ă  la rĂ©forme en profondeur, et d'autres dominĂ©es par le combat politique, alors, le temps de ce combat peut ĂȘtre cantonnĂ©. Dans la pĂ©riode de cohabitation que nous avons vĂ©cue, il pouvait survenir Ă  chaque moment. On pouvait se dire Ă  tout instant que, profitant de ce qui aurait pu ĂȘtre une phase d'affaiblissement, d'impopularitĂ© relative du gouvernement, le prĂ©sident serait tentĂ© tout naturellement, par une nouvelle dissolution, de rĂ©tablir Ă  son avantage une situation qu'il avait compromise. - Vous Ă©crivez aussi Ce qui est admis par les Français n'est pas nĂ©cessairement bon pour la France.» Comment convaincre les Français qu'ils ont tort d'aimer la cohabitation ? - D'abord, il faut se dire que le jugement du corps Ă©lectoral est le bon. C'est une rĂšgle dans la dĂ©mocratie, et il y aurait de la prĂ©somption, et mĂȘme du dĂ©voiement, Ă  l'oublier. Je crois en la vertu de l'apprĂ©ciation politique, du dĂ©bat sur nos institutions. Je suis assez frappĂ© du fait que ce dĂ©bat n'est pas trĂšs nourri, depuis quelques annĂ©es, alors qu'en rĂ©alitĂ©, bien des questions qui vont se poser au dĂ©but du nouveau quinquennat, quelle que soit la personne qui en aura la charge, seront des problĂšmes institutionnels. Ce que j'ai tentĂ©, c'est une amorce de pĂ©dagogie de la rĂ©flexion politique et institutionnelle. - Ce que vous dĂ©plorez, au fond, n'est-ce pas surtout le dĂ©clin de la puissance publique que favorise la cohabitation ? - Je montre au contraire que le rĂŽle de l'Etat est trĂšs concrĂštement et fortement ressenti par nos concitoyens, loin d'un discours nĂ©o-libĂ©ral qui fut Ă  la mode. Reste qu'il est des rĂ©formes profondes de l'Etat qui sont rendues particuliĂšrement difficiles par l'existence mĂȘme de la cohabitation. Je mentionne des exemples de portĂ©es trĂšs diffĂ©rentes. Je parle notamment des fonds spĂ©ciaux, du cumul des mandats, des retraites ou de la justice. Une rĂ©forme, dans nos sociĂ©tĂ©s qui sont si complexes et fragiles Ă  la fois, nĂ©cessite un processus long, cohĂ©rent, sĂ»r et continu dans sa dĂ©marche. Aussi, les contradictions dans le discours public, qui sont le lot de la cohabitation, rendent-elles l'oeuvre de rĂ©forme plus incertaine. D'autant que le prĂ©sident et le SĂ©nat peuvent user de verrous juridiques. - Vous Ă©voquez plusieurs fois vos relations avec Jean-Pierre ChevĂšnement. Elles semblent vous avoir laissĂ© des blessures. - L'essentiel n'est pas ce qui relĂšve des blessures personnelles, mais de l'attitude et de la responsabilitĂ© politiques qui, de fait, traduisent aussi une conception de la RĂ©publique. Certes, je m'exprime sans fard, comme je l'ai fait vis-Ă -vis de lui en tĂȘte Ă  tĂȘte. Je pense que la vie politique est faite, pour beaucoup, de relations personnelles, de confiance accordĂ©e, de solidaritĂ© partagĂ©e malgrĂ© les Ă©preuves, et que celles-ci ont achoppĂ© Ă  certains moments cruciaux. - La Corse restera-t-elle votre principale Ă©preuve ? - D'autres, peut-ĂȘtre plus redoutables, nous attendent encore. Mais la Corse a en effet Ă©tĂ©, pour moi, la principale Ă©preuve, parce que c'est la seule fois oĂč la calomnie s'est exercĂ©e Ă  mon dĂ©triment. Mais celle-ci ne m'a pas entamĂ© pour deux raisons la premiĂšre, c'est que nous savions n'avoir commis aucun manquement, et que je n'avais donc ni interrogation, ni doute lancinant ; la seconde, c'est que j'avais observĂ©, bien avant de prendre mes fonctions, Ă  quel point ce genre de risque leur Ă©tait inhĂ©rent ; au bout de quatre ans et demi, j'ai mĂȘme l'impression d'avoir Ă©tĂ© relativement Ă©pargnĂ© par les mises en cause personnelles. - Votre portrait de Dominique de Villepin, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'ElysĂ©e, est sans acrimonie. Une complicitĂ© s'est-elle nouĂ©e entre vous ? - La cohabitation fonctionne sans heurt dans nos relations parce que nous les circonscrivons, d'un commun accord, Ă  un cadre limitĂ©, tout d'exĂ©cution, et que nous faisons remonter les problĂšmes conflictuels aux niveaux oĂč ils doivent ĂȘtre traitĂ©s, c'est-Ă -dire ceux du prĂ©sident de la RĂ©publique et du premier ministre. Nous n'avons pas cĂ©dĂ© Ă  la tentation de personnaliser et de passionner les conflits qui nĂ©cessairement traversent l'exĂ©cutif. Mais je ne crois pas que l'on puisse parler de complicitĂ©. - Est-ce que les rĂ©vĂ©lations sur le passĂ© trotskiste de M. Jospin vous ont surpris, peinĂ© ou blessĂ© ? Vous ne les Ă©voquez pas dans votre livre. - Je ne l'ai pas fait parce que le passĂ© personnel de Lionel Jospin n'Ă©tait pas au centre de mon propos. Je dirai que je n'ai pas Ă©tĂ© vraiment surpris, parce que je pouvais subodorer que ce passĂ© avait une consistance. Je n'ai nullement Ă©tĂ© choquĂ© ou blessĂ©. D'abord, parce que je ne trouve rien d'indigne dans une expĂ©rience rĂ©volue d'extrĂȘme gauche telle que celle-ci s'est rĂ©vĂ©lĂ©e ; ensuite, parce que je n'ai jamais senti dans la personnalitĂ© de Lionel Jospin de porte-Ă -faux, de dĂ©sĂ©quilibre. Il m'est apparu, Ă  la lumiĂšre de son parcours - d'ailleurs essentiellement marquĂ© par son engagement au sein du Parti socialiste - tel qu'il est aujourd'hui construit, structurĂ©, en fonction des Ă©changes, des interrogations et des rĂ©flexions politiques auxquels il a pris part. Je trouve au contraire qu'il y a quelque chose de rassurant dans le fait qu'un homme politique de sa trempe soit arrivĂ© en dĂ©finitive Ă  des positions que l'on sent profondĂ©ment siennes, prĂ©cisĂ©ment aprĂšs beaucoup d'annĂ©es de recherche et d'engagement militant. - Vous dites que ce livre ne s'inscrit pas dans un cadre Ă©lectoral, mais il se termine par un appel Ă  la candidature de M. Jospin... - Je ne cacherai nullement que j'espĂšre de tout coeur que Lionel Jospin sera candidat... - L'avez-vous convaincu ? Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. 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Frontanti-Macron contre front rĂ©publicain, dernier jour de campagne dans une France divisĂ©e PubliĂ© le 22/04/2022 Ă  11h59 par Tangi SalaĂŒn et Elizabeth Pineau

La dĂ©cision passe mal. AprĂšs le vote d’une dĂ©libĂ©ration autorisant le port du burkini dans les piscines de Grenoble, le maire Ă©cologiste de la ville, Éric Piolle, se retrouve face Ă  une levĂ©e de boucliers. Les rĂ©actions virulentes se multiplient bien au-delĂ  de l’extrĂȘme droite, venant de nombreux partis politiques de droite mais aussi de gauche.→ ANALYSE. Le burkini vu de l’islam, entre indiffĂ©rence et perplexitĂ©Le prĂ©sident Les RĂ©publicains LR de la rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes, Laurent Wauquiez, a annoncĂ© la suspension des subventions rĂ©gionales Ă  la ville grenobloise. Une rĂ©action justifiĂ©e par ce qu’il estime ĂȘtre un acte relevant du sĂ©paratisme » et Ă  un signe de soumission de la femme, un symbole de l’islam politique ».MĂȘme son de cloche chez Éric Ciotti, dĂ©putĂ© de l’aile droite du parti, fustigeant un vote de la honte ». Ou chez Bruno Retailleau, prĂ©sident du groupe LR au SĂ©nat Éric Piolle acte dĂ©finitivement sa rupture avec la laĂŻcitĂ© et les valeurs de notre RĂ©publique. »L’extrĂȘme droite vent deboutLa dĂ©cision grenobloise suscite aussi un vent de critiques dans les rangs de la majoritĂ© prĂ©sidentielle. Le ministre de l’intĂ©rieur, GĂ©rald Darmanin, a condamnĂ© le projet de la municipalitĂ© et demandĂ© au prĂ©fet de s’y opposer. En tant qu’élu de la nation, il devrait se remettre en question, car j’ai l’impression qu’il ne se rend pas compte du mal qu’il est en train de faire Ă  nos valeurs rĂ©publicaines », a pour sa part dĂ©noncĂ© Prisca ThĂ©venot, l’une des porte-parole de surprise, l’extrĂȘme droite a violemment rĂ©agi Ă  l’initiative d’Éric Piolle. Éric Zemmour a ainsi qualifiĂ© la dĂ©cision de politique » et le maire de ville d’islamo-gauchiste qui veut dĂ©truire ce qu’il reste de la vieille France en se servant de l’islam ». Le vice-prĂ©sident du parti ReconquĂȘte !, Guillaume Peltier, a annoncĂ© qu’il dĂ©posait une proposition de loi pour interdire le burkini Ă  l’échelle nationale.→ À LIRE. Ouverture d’une enquĂȘte sur des fichiers d’Alliance citoyenne, association pro-burkiniSon initiative pourrait ĂȘtre soutenue par le Rassemblement national Ă  en croire Marine Le Pen. En autorisant le burkini Ă  la piscine municipale de Grenoble, Éric Piolle veut soumettre la RĂ©publique aux pressions islamistes. Il dĂ©montre le vrai visage, anti-rĂ©publicain, de la Nupes. Les dĂ©putĂ©s RN dĂ©fendront l’interdiction du burkini dans les piscines et plages publiques », a-t-elle attaquĂ© sur gauche divisĂ©eLa question embarrasse la nouvelle alliance de gauche aux lĂ©gislatives, empĂȘtrĂ©e dans une polĂ©mique dont elle se serait bien passĂ©e et qui met Ă  l’épreuve son unitĂ©. La plupart des poids lourds de La France insoumise se sont montrĂ©s solidaires du maire Ă©cologiste sous le feu des critiques. Ça n’a rien Ă  voir avec un dĂ©bat de laĂŻcitĂ© » mais d’hygiĂšne », a estimĂ© Alexis CorbiĂšre. D’un point de vue de libertĂ© publique, je ne peux qu’accepter qu’on puisse se promener avec une kippa sur la tĂȘte ou avec un foulard. Quelles que soient nos opinions Ă  titre personnel », a-t-il ajoutĂ©.→ ENTRETIEN. Éric Piolle Interdire le burkini dans une piscine municipale est une discrimination »CĂŽtĂ© Ă©cologiste, la candidate malheureuse Ă  la primaire du parti Sandrine Rousseau a bottĂ© en touche, refusant de parler de burkini, prĂ©fĂ©rant l’appellation de maillot de bain couvrant ». L’important c’est vraiment que les femmes aient accĂšs aux crĂ©neaux de piscine, a-t-elle affirmĂ©. C’est la loi, le service public ne peut pas ĂȘtre diffĂ©rent selon les religions. »D’autres forces politiques Ă  gauche se sont en revanche ouvertement positionnĂ©es contre le burkini. Fabien Roussel, le patron du PCF, n’a pas cachĂ© son opposition regrettant sur Europe 1 qu’Éric Piolle en fasse une affaire nationale et l’instrumentalise 
. Je suis contre le fait qu’une piscine, un service public favorise une revendication religieuse ».La sĂ©natrice socialiste Laurence Rossignol a elle aussi accusĂ© le maire de Grenoble de polluer la campagne » des lĂ©gislatives, voyant dans l’autorisation du burkini une victoire des intĂ©gristes ». Le PS reste toutefois divisĂ© sur la question, Ă  l’image de la maire PS de Rennes Nathalie AppĂ©rĂ©, qui a elle-mĂȘme autorisĂ© le vĂȘtement dans les piscines de sa ville.
Frontanti-Macron contre front rĂ©publicain, dernier jour de campagne dans une France divisĂ©e. 22/04/2022 | 12:11 "Macron ou la France". "Marine Le Pen, elle est proche du peuple pour les Il y a tout pile un an, l’Atlas du Français de nos RĂ©gions Ă©ditions Armand Colin Ă©tait disponible dans toutes les bonnes librairies. Pour fĂȘter cet anniversaire, j’ai eu envie de rĂ©diger un billet que les internautes rĂ©clamaient depuis longtemps, qui porte sur les dĂ©nominations du rĂ©cipient, en verre, en mĂ©tal ou en terre cuite, que l’on utilise pour servir de l’eau Ă  table. Dans l’une des prĂ©cĂ©dentes Ă©ditions du sondage Quel français rĂ©gional parlez-vous? » la 7e de la sĂ©rie principale, j’avais introduit la question suivante En famille ou Ă  la cantine de l’école, comment appelez-vous le rĂ©cipient ayant pour fonction de servir de l’eau? » Quel français rĂ©gional parlez-vous? C’est le nom d’une sĂ©rie de sondages linguistiques, auxquels nous invitons les lecteurs de ce blog Ă  participer. Les cartes qui y sont prĂ©sentĂ©es sont en effet rĂ©alisĂ©es Ă  partir de sondages. Plus les internautes sont nombreux Ă  participer, plus les rĂ©sultats sont fiables. Pour nous aider, c’est trĂšs simple il suffit d’ĂȘtre connectĂ© Ă  Internet, et de parler français. Pour le reste, c’est gratuit et anonyme. Vous avez grandi en France, en Suisse ou en Belgique, cliquez ici; si vous ĂȘtes originaire du Canada francophone, c’est par lĂ . La question Ă©tait accompagnĂ©e de l’image d’un pot en verre, et suivie de la liste de choix de rĂ©ponses ci-aprĂšs un broc un broc d’eau [prononcĂ© brodo] un broc d’eau [prononcĂ© broKdo] un broc Ă  eau une carafe une cruche un pichet un pot d’eau autre prĂ©cisez Sur la base des codes postaux des localitĂ©s dans lesquelles les participants au sondage plus de ont indiquĂ© avoir passĂ© la plus grande partie de leur jeunesse, nous avons comptabilisĂ©, pour chaque arrondissement de France et de Belgique, de mĂȘme que pour chaque district de Suisse romande, le pourcentage de chacune des rĂ©ponses possibles. Nous avons ensuite utilisĂ© des mĂ©thodes d’interpolation spatiale pour obtenir une surface lisse et continue du territoire. Lire aussi >> Variations sur les dĂ©nominations du kebab Quelques dĂ©finitions Les rĂ©sultats nous ont pour ainsi dire surpris on ne s’attendait pas Ă  observer des aires d’emploi si compactes et si bien dĂ©limitĂ©es, compte tenu du fait que les mots proposĂ©s appartiennent tous au français commun ». Dans le TLFi, aucune des variantes en prĂ©sence n’est marquĂ©e comme rĂ©gionale ». Les linguistes appellent rĂ©gionalismes de frĂ©quence ces expressions qui appartiennent au français commun que tout le monde connaĂźt, et que tous les dictionnaires mentionnent sans marque diatopique, mais dont la frĂ©quence d’emploi est plus Ă©levĂ©e dans certaines rĂ©gions. Les dĂ©finitions qu’on en trouve sont, cela dit, toutes assez proches un pichet est un rĂ©cipient de petite taille, de terre ou de mĂ©tal, de forme galbĂ©e avec un collet Ă©troit oĂč s’attache une anse, utilisĂ© pour servir une boisson »; Ă  l’entrĂ©e broc, la dĂ©finition change Ă  peine rĂ©cipient Ă  anse, de taille variable, le plus souvent en mĂ©tal, avec un bec Ă©vasĂ©, utilisĂ© pour la boisson ou pour transporter des liquides ». La dĂ©finition de cruche n’est guĂšre diffĂ©rente non plus vase Ă  large panse, Ă  anse et Ă  bec, destinĂ© Ă  contenir des liquides ». Si le rĂ©cipient a un col Ă©troit et ne possĂšde pas d’anse, on l’appelle carafe bouteille en verre ou en cristal Ă  base large et col Ă©troit que l’on remplit d’eau, de vin ou de liqueurs ». Enfin, le mot pot est le plus sous-spĂ©cifiĂ© de tous les termes en prĂ©sence rĂ©cipient Ă  usage domestique, de forme, de matiĂšre et de capacitĂ© variables, servant Ă  contenir diverses substances, trĂšs souvent des liquides et des ingrĂ©dients plus ou moins solides ». pichet Dans notre sondage, les internautes utilisant le mot pichet sont clairement majoritaires cette rĂ©ponse a Ă©tĂ© cochĂ©e plus de fois. Sur le plan gĂ©ographique, ils s’agit de participants surtout originaires de la moitiĂ© ouest de la France, bien que le mot soit Ă©galement employĂ© dans le Nord-Pas-de-Calais. Fig. 1 VitalitĂ© et aire d’extension du mot pichet d’aprĂšs les enquĂȘtes Français de nos RĂ©gions 7e Ă©dition. Les traits Ă©pais dĂ©limitent les frontiĂšres entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. La rĂ©partition que l’on observe sur notre carte est cohĂ©rente avec l’étymologie du mot, que l’on trouve utilisĂ© originellement dans les dialectes de Normandie, du Centre et de l’Ouest de la France FEW. À l’opposĂ©, on observe sur un petit quart nord-est, qui englobe la Belgique, de mĂȘme que dans le dĂ©partement de la Seine-Maritime, une majoritĂ© de participants ayant indiquĂ© employer le mot cruche pour dĂ©signer ce rĂ©cipient. Fig. 2 VitalitĂ© et aire d’extension du mot cruche d’aprĂšs les enquĂȘtes Français de nos RĂ©gions 7e Ă©dition. Les traits Ă©pais dĂ©limitent les frontiĂšres entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. L’étymologie germanique du mot cruche, dĂ©jĂ  attestĂ© en ancien français TLFi, ne nous aide pas vraiment Ă  comprendre les raisons d’ĂȘtre d’une telle aire. broc, broc d’eau, broc Ă  eau Sur cette troisiĂšme carte, nous avons regroupĂ© les variantes impliquant le mot broc, Ă  savoir broc, broc Ă  eau et broc d’eau prononcĂ© [brodo]. Fig. 3 VitalitĂ© et aire d’extension des variantes broc, broc Ă  eau et broc d’eau prononcĂ© [brodo] d’aprĂšs les enquĂȘtes Français de nos RĂ©gions 7e Ă©dition. Les traits Ă©pais dĂ©limitent les frontiĂšres entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. On peut voir que l’aire de broc est coincĂ©e, dans la partie septentrionale de la France, entre l’aire de pichet et celle de cruche. Elle forme comme une espĂšce de tache d’huile autour de l’Île-de-France, remontant jusqu’à la Somme et redescendant jusqu’au Puy-de-DĂŽme en passant par le Cher. Pour filer la mĂ©taphore, on pourrait mĂȘme dire qu’une goutte s’est Ă©chappĂ©e de cette tache dans le Var. pot d’eau vs pot Ă  eau Les deux cartes ci-dessous permettent de rendre compte de la vitalitĂ© et de l’aire d’extension des variantes pot et pot d’eau Ă  gauche, et pot Ă  eau prononcĂ© [potĂąo] Ă  droite. La forme pot Ă  eau ne figurait pas dans les choix de rĂ©ponses, mais elle a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©e tellement de fois dans la case autre prĂ©cisez » qu’il nous a Ă©tĂ© permis d’en donner une reprĂ©sentation sous forme de carte Fig. 4 VitalitĂ© et aire d’extension des variantes pot et pot-d’eau Ă  gauche, et du tour pot-Ă -eau prononcĂ© [potĂąo] Ă  droite, d’aprĂšs les enquĂȘtes Français de nos RĂ©gions 7e Ă©dition. Les traits Ă©pais dĂ©limitent les frontiĂšres entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. On peut voir que les variantes pot et pot d’eau sont surtout employĂ©es dans une rĂ©gion dont le cƓur est Lyon, et dont les frontiĂšres recoupent, Ă  quelques kilomĂštres prĂšs, l’aire dialectale du francoprovençal ce qui ne veut pas dire pour autant que le mot vienne de cette famille de parlers. Lire aussi >> Survivances des parlers francoprovençaux en français, Ă©pisode 1 les animaux Quant Ă  la forme pot Ă  eau, c’est dans une rĂ©gion moins large, autour des villes de Privas en ArdĂšche et Valence dans la DrĂŽme, que l’on a le plus de chances de l’entendre. carafe Enfin, notre sixiĂšme carte rend compte de la vitalitĂ© de la forme carafe. On peut voir que le mot est connu partout les zones vertes sont les zones oĂč les pourcentages sont les plus faibles, mais ils ne sont jamais nuls. Fig. 5 VitalitĂ© et aire d’extension du mot carafe d’aprĂšs les enquĂȘtes Français de nos RĂ©gions 7e Ă©dition. Les traits Ă©pais dĂ©limitent les frontiĂšres entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. Si l’on y regarde de plus prĂšs, on devine aisĂ©ment que c’est dans le sud de la Gascogne et dans les la partie la plus occidentale du Languedoc que le mot carafe cumule des pourcentages approchant les 100%, ce qui suggĂšre que dans cette rĂ©gion, contrairement au reste du territoire, on n’utilise guĂšre d’autres mots pour dĂ©signer le rĂ©cipient de table qu’on utilise pour servir de l’eau. Si on devait conclure En guise de synthĂšse, nous avons rĂ©alisĂ© la carte suivante Fig. 6 Les principales dĂ©nominations du rĂ©cipient destinĂ© Ă  contenir de l’eau Ă  table d’aprĂšs les enquĂȘtes Français de nos RĂ©gions 7e Ă©dition en français. Les traits Ă©pais dĂ©limitent les frontiĂšres entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part. Cette derniĂšre carte doit ĂȘtre interprĂ©tĂ©e avec prudence, et Ă  la lumiĂšre de ce qui prĂ©cĂšde on a vu que, presque partout, d’autres variantes Ă©taient utilisĂ©es. De fait, la carte rend simplement compte des rĂ©gions oĂč l’on a observĂ© les pourcentages les plus Ă©levĂ©s pour chaque item proposĂ© dans le questionnaire. Les donnĂ©es dialectales de l’ALF rĂ©coltĂ©es par E. Edmont et Ă©ditĂ©es par J. GilliĂ©ron ne permettent pas de documenter la situation dans les dialectes galloromans parlĂ©s vers la fin du XIXe s. Le questionnaire comprenait les mots pot » carte 1065 et cruche » carte 1526. Le sens exact du mot pot » n’a pas Ă©tĂ© prĂ©cisĂ© dans l’enquĂȘte dialectale ; quant au mot cruche », il est fortement polysĂ©mique, comme le rĂ©vĂšlent les rĂ©ponses des tĂ©moins qui donnent des noms diffĂ©rents Ă  l’objet selon qu’il soit en bois ou en terre, avec ou sans bec, avec une ou deux anses, etc.. Il aurait fallu que la question porte sur les dĂ©nominations du pot d’eau que l’on utilise Ă  table pour que les donnĂ©es soient comparables. Sur le plan diachronique, notre derniĂšre carte laisse penser que certaines des aires aujourd’hui sĂ©parĂ©es ne l’ont pas toujours Ă©tĂ©. L’aire de cruche dans le dĂ©partement de la Seine-Maritime a dĂ» ĂȘtre naguĂšre connectĂ©e Ă  celle du nord-ouest, comme l’aire de broc d’eau qui a du naguĂšre ĂȘtre continue. Ce billet vous a plu? Alors n’hĂ©sitez pas Ă  le partager sur les rĂ©seaux sociaux profitez-en aussi pour vous abonner Ă  notre page Facebook si vous ne voulez manquer aucune info en rapport avec le projet; on est aussi sur Instagram et Twitter. N’hĂ©sitez pas non plus Ă  participer Ă  l’une de nos enquĂȘtes sur le français rĂ©gional. Ça ne prend que dix minutes Ă  tout casser, ça se fait depuis chez soi sur son ordinateur, son tĂ©lĂ©phone ou sa tablette, anonymement, et ça nous aide beaucoup! Les cartes que nous prĂ©sentons ne peuvent ĂȘtre fiables que si elles se basent sur les rĂ©ponses de milliers de participants.
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VousĂȘtes des milliers Ă  regarder Vive l'Europe Ă  chaque sortie. Suivez ce lien pour faire partie des contributeurs et aider l'Ă©mission : https://vive-europe Par Didier Beauregard, journaliste et essayiste ♩ PolĂ©mia a publiĂ© de nombreux articles d’analyses de la prĂ©sidentielle. FidĂšle Ă  la rĂ©putation de notre fondation et Ă  son nom, nous publions auprĂšs de nos lecteurs des textes qui reflĂštent parfois des lignes diffĂ©rentes. C’est l’essence mĂȘme du dĂ©bat, valeur ancestrale de la civilisation europĂ©enne. Nous avons ainsi publiĂ© plusieurs textes analysant favorablement la campagne d’Éric Zemmour et portant un regard positif sur les capacitĂ©s de ReconquĂȘte Ă  engranger les victoires dans les annĂ©es qui viennent. Par exemple ici ou lĂ . C’est dans cet esprit de confrontations des idĂ©es que nous publions le texte que nous a fait parvenir un de nos contributeurs. Dans un appel vibrant Ă  l’union de la droite, Didier Beauregard Ă©gratigne tous les candidats. Car, aprĂšs tout, qui aime bien chĂątie bien ! PolĂ©mia PassĂ© le deuxiĂšme tour des prĂ©sidentielles, l’épreuve des lĂ©gislatives sannonce redoutable pour la droite de rupture si elle va au combat divisĂ©e contre elle-mĂȘme, minĂ©e par un affrontement dĂ©vastateur des egos et des dĂ©testations ! », voilĂ  ce que nous Ă©crivions dans notre derniĂšre chronique dans ces mĂȘmes colonnes. Si le pire n’est jamais sĂ»r, dit-on, il semble devoir s’imposer comme l’horizon indĂ©passable de la droite française, en l’absence d’union des forces des droites nationales, incapables de se rassembler dans un moment historique dĂ©cisif. Au-delĂ  des aspects idĂ©ologiques qui fractionnent la droite, impuissante, contrairement Ă  la gauche, Ă  nommer un ennemi commun pour mener un combat commun, il faut bien constater aussi que les personnalitĂ©s leaders ne sont pas au niveau des enjeux qu’elles sont censĂ©es affronter. La guerre des egos, qui fonde l’ordinaire de toutes les familles politiques, est aggravĂ©e par des choix stratĂ©giques divergents qui reposent largement sur de fausses perceptions de la rĂ©alitĂ© politique et sociale du pays. C’est ce que nous nous proposons d’analyser dans cet article. La recomposition de la droite doit parachever la recomposition politique en cours Les Ă©lecteurs pour l’union des droites La palme de la contrevĂ©ritĂ©, dans le triste feuilleton des occasions manquĂ©es dont nous sommes les tĂ©moins, revient Ă  Marine Le Pen, quand elle affirme, avec le plus grand aplomb, qu’elle refuse l’alliance avec ReconquĂȘte pour ne pas trahir ses Ă©lecteurs ! Une inversion de la rĂ©alitĂ© ; alors qu’un rĂ©cent sondage montrait que 75% des Ă©lecteurs RN sont favorables Ă  cette alliance, soutenue par 70% des Ă©lecteurs de droite, dont 43% de ceux de LR ! Marine Le Pen se pique de ne pas cĂ©der Ă  la politique politicienne des alliances opportunistes, quand son attitude tendrait Ă  montrer que son souci premier est de conserver le monopole de la fonction contestatrice et tribunitienne qui permet Ă  l’entreprise familiale de prospĂ©rer, en dĂ©pit des Ă©checs rĂ©pĂ©tĂ©s qui ne laissent envisager aucune perspective sĂ©rieuse de victoire. Il est lĂ©gitime de se poser la question de savoir si, prendre le pouvoir, est bien la finalitĂ© politique de la chef du Rassemblement National, qui porte si mal son nom ? On ne peut construire un grand parti national, en fonctionnant sur un noyau trĂšs restreint d’individus, unis par des liens familiaux et d’obĂ©issance clanique, en excluant toute diversitĂ© idĂ©ologique. Un grand parti doit savoir unir des sensibilitĂ©s idĂ©ologiques diffĂ©rentes et favoriser l’expression de personnalitĂ©s fortes et diverses, aptes Ă  Ă©largir son espace Ă©lectoral. Un chef de parti doit ĂȘtre un chef d’orchestre qui met en cohĂ©rence autour de lui les diffĂ©rents courants de pensĂ©e qui peuvent partager un combat commun. La droite, une fois de plus, est victime de son culte archaĂŻque du chef monolithique. A contrario, la gauche trouve sa force dans la diversitĂ© des courants et la guerre idĂ©ologique interne qui l’anime, Ă©tant assurĂ©e que la dĂ©testation d’un ennemi commun, nommĂ© et diabolisĂ©, lui permettra de se retrouver unie dans les moments dĂ©cisifs. Le modĂšle du genre est l’Union de la gauche portĂ©e par François Mitterrand qui a permis Ă  ce dernier d’accĂ©der au pouvoir aprĂšs dix ans d’une guerre incessante avec son partenaire communiste. A un niveau nettement infĂ©rieur, MĂ©lenchon vient de nous rejouer, avec succĂšs, la tragicomĂ©die de l’union des gauches, qui permet Ă  ces derniĂšres d’occuper le devant de la scĂšne malgrĂ© leur dĂ©pĂ©rissement global. L’absence d’une culture de la controverse et de la confrontation idĂ©ologique s’est manifestĂ©e de maniĂšre particuliĂšrement visible dans le rĂ©cent dĂ©bat du 2e tour, oĂč la candidate RN a subi les attaques de son adversaire, avec une incapacitĂ© criante de contrebattre ses arguments. L’erreur de Zemmour Si les talents d’Éric Zemmour pour le dĂ©bat et la controverse idĂ©ologique ne sont plus Ă  dĂ©montrer, ses choix stratĂ©giques et ses postures ont laissĂ© apparaitre quelques failles qui ont Ă©tĂ©, hors effet Ukraine, dĂ©terminantes dans sa contreperformance. Il n’a pas su rĂ©sister Ă  la tentation de la polĂ©mique avec sa rivale du RN, alors que, d’évidence, il avait tout Ă  perdre Ă  s’engager dans cette voie. Un leader politique qui se prĂ©sente au suffrage du peuple doit savoir maĂźtriser son sentiment de supĂ©rioritĂ©. Mais, plus fondamentalement, son choix stratĂ©gique, essentiellement centrĂ© sur la question identitaire et sĂ©curitaire, s’est rĂ©vĂ©lĂ© erronĂ©. Si prĂšs de 70% des français partagent, plus ou moins, ses analyses sur les dangers de l’immigration et la prĂ©sence massive de l’islam dans notre pays, il est naĂŻf de penser qu’ils choisiront pour autant l’homme politique qui se saisie de ces inquiĂ©tudes. Le FN a longtemps partagĂ© cette illusion quand ses partisans affirmaient que Jean-Marie Le Pen dit tout haut ce que les français pensent tout bas, espĂ©rant ainsi le ralliement de la masse. La sociologie politique est forcĂ©ment plus complexe et traduit des approches et des attentes contradictoires, voire incohĂ©rentes. Pour preuve, si 70% de nos concitoyens s’inquiĂštent de l’immigration de masse, plus de 60% d’entre eux ont votĂ© pour des partis rĂ©solument immigrationniste, dont 58% pour Macron au second tour. Le citoyen Ă©lecteur est un ĂȘtre fragmentĂ© et compartimentĂ©, dont la main droite ignore souvent ce que fait la main gauche. Eric Zemmour candidat Ă  la prĂ©sidentielle vers le renouveau de la droite ? Zemmour, paradoxalement, a partagĂ© le mĂȘme type d’erreur que Giscard d’Estaing, quand confondant le centre sociologique et le centre idĂ©ologique de la France des annĂ©es 70, il prĂ©tendait rĂ©unir au centre 2 français sur 3 autour du centre sociologique de la large classe moyenne, alors que l’époque Ă©tait marquĂ©e par une culture idĂ©ologique d’affrontement binaire droite/gauche qu’il a refusĂ© d’assumer. Zemmour commet l’erreur inverse, en pensant que le constat culturel d’une crainte partagĂ©e de l’immigration de masse puisse constituer, par effet mĂ©canique, une nouvelle sociologie politique autour de l’immigration et de ses enjeux civilisationnels. La profondeur du conditionnement des esprits ne permet pas ce sursaut quantitatif et qualitatif et, surtout, la problĂ©matique de l’immigration, mĂȘme trĂšs Ă©largie, ne permet pas d’englober la diversitĂ© des attentes des Ă©lecteurs. Pouvoir d’achat vs identitĂ© et sĂ©curitĂ©, un faux dĂ©bat ! Nous abordons lĂ  un sujet crucial, source de divisions et d’incomprĂ©hensions dans le camp national, dont nous devons prĂ©ciser l’enjeu celui de l’articulation entre les questions sociĂ©tales et civilisationnelles et les problĂ©matiques socio-Ă©conomiques ; d’oĂč tout le dĂ©bat entre le pouvoir d’achat et le rĂ©galien qui a marquĂ© la campagne prĂ©sidentielle. Seul Zemmour a rĂ©solument assumĂ© l’option identitaire, quand tous les autres candidats ont choisi, chacun pour des raisons Ă©videntes, de privilĂ©gier la thĂ©matique du pouvoir d’achat Marine Le Pen pour consolider son image sociale auprĂšs de l’électorat populaire, la gauche, parce qu’elle est immigrationniste par essence, et Macron, outre ses choix idĂ©ologiques pro-immigration qu’il ne pouvait franchement revendiquer, qui Ă©tait particuliĂšrement vulnĂ©rable sur le sujet identitĂ©/ sĂ©curitĂ©. Disons-le nettement, cette construction d’opposition binaire entre le civilisationnel et l’économique est particuliĂšrement pernicieuse et doit ĂȘtre rejetĂ©e totalement comme source privilĂ©giĂ©e de manipulation de l’opinion. De fait, les deux problĂ©matiques Ă©voluent dans des espaces diffĂ©rents qui ne peuvent se comparer mais, qui loin de s’opposer, se rĂ©pondent. Les immigrationnistes, la gauche en tĂȘte, exhibant les rĂ©sultats des Ă©tudes d’opinion, ne ratent pas une occasion de relativiser, voir nier, la question migratoire et sĂ©curitaire, en montrant que le pouvoir d’achat est la premiĂšre question qui prĂ©occupe et mobilise les français ; argument facile, martelĂ© pour escamoter la question identitaire. En termes de psycho-sociologie cette affirmation n’a pas de sens, car la premiĂšre position, le pouvoir d’achat, n’annule pas la deuxiĂšme le sĂ©curitaire/ identitaire, mais la renforce. Le pouvoir d’achat est un problĂšme Ă©crasant qui conditionne la qualitĂ© quotidienne de l’existence de ceux qui sont socialement fragilisĂ©s, il est une fatalitĂ© de tous les jours qui s’impose comme un enjeu vital, nul ne peut s’arrĂȘter de manger, de se loger ou de se dĂ©placer. L’identitaire, mĂȘme oppressant, est du domaine du ressenti, du bien ĂȘtre existentiel, on peut en souffrir profondĂ©ment et s’en distancier au quotidien. Quant au sĂ©curitaire, largement liĂ© Ă  l’identitaire dans l’esprit du français ordinaire, il est, sauf cas particuliĂšrement dramatiques, vĂ©cu comme une fatalitĂ© avec laquelle il faut apprendre Ă  composer. Elle crĂ©e un climat lourd d’angoisse et de mal-ĂȘtre, mais les populations indigĂšnes, aisĂ©es ou populaires, ont appris, au fil des dĂ©cennies, Ă  gĂ©rer le risque. Ces populations dans leur mode de vie quotidien restreignent et s’adaptent Ă  leur espace public, en fonction des considĂ©rations sĂ©curitaires. La recomposition de la gĂ©ographie de l’habitat, avec ses centres ville boboĂŻsĂ©s, et ses zones pĂ©riphĂ©riques pavillonnaires, est largement le fruit de cette adaptation aux bouleversements humains gĂ©nĂ©rĂ©s par l’immigration, combinĂ©s avec la dimension Ă©conomique des prix de l’immobilier urbain. Et c’est bien lĂ  que la question sociale et identitaire se recoupent, car la masse des classes moyennes et populaires sait que la paupĂ©risation renvoie ou maintient le petit blanc » dans les zones dĂ©francisĂ©es », oĂč il se trouvera en tant que maillon le plus vulnĂ©rable de son environnement social. A contrario, des revenus corrects permettent de rejoindre les zones pavillonnaires ou urbaines, oĂč la propriĂ©tĂ© immobiliĂšre assure un minimum de sĂ©curitĂ© et de cohĂ©rence identitaire ; un enjeu capital pour la scolarisation des enfants, notamment. Il est donc absurde, rĂ©pĂ©tons-le, d’opposer pouvoir d’achat et identitĂ©/sĂ©curitĂ© ; ce sont les deux faces d’une mĂȘme mĂ©daille qui ne sont pas hiĂ©rarchisĂ©es avec le mĂȘme niveau d’urgence et de contrainte l’une s’impose comme une prioritĂ© lancinante du quotidien, l’autre comme une peur larvĂ©e Ă  laquelle on s’adapte tant bien que mal, tant qu’elle ne vous frappe pas directement. Il est logique que l’angoisse de la dĂ©tresse sociale qui dĂ©truit la vie quotidienne l’emporte sur la crainte sĂ©curitaire dans les prĂ©occupations des français, sans que cela ne relativise en rien l’importance de cette derniĂšre qui lui est Ă©troitement liĂ©e. Emmanuel Macron, acteur clĂ© de la recomposition de la droite ? Il est donc illusoire de mener campagne avec l’intention rĂ©elle d’arriver au pouvoir, sans avoir prĂ©alablement pris la peine d’assoir une crĂ©dibilitĂ© Ă©conomique qui rassure un Ă©lectorat potentiel. L’enjeu matĂ©riel du quotidien pĂšse prioritairement sur les choix politiques, d’autant que la propagande du systĂšme peut durablement tricher sur la perception des français sur les enjeux migratoires et sĂ©curitaires, une part non nĂ©gligeable de la population vit encore dans des zones plus ou moins prĂ©servĂ©es, mais tout un chacun est confrontĂ© Ă  l’incontournable principe de rĂ©alitĂ© de son pouvoir d’achat ; je peux, ou je ne peux pas avoir ce dont j’ai besoin ! Au-delĂ  de la naturelle divergence des positions, cette crĂ©dibilitĂ© passe d’abord par la reconnaissance de l’importance de l’enjeu Ă©conomique et social, afin de conforter l’électeur sur la prise en compte de ses attentes. Elle passe aussi par le soutien que peuvent apporter des acteurs de l’économie, entrepreneurs ou autres, et un corpus thĂ©orique qui puisse ĂȘtre lĂ©gitimĂ© par des personnalitĂ©s reconnues pour leur savoir, des acadĂ©miques, notamment. Les diffĂ©rentes familles de la droite nationale n’ont jamais rĂ©ussi Ă  acquĂ©rir cette lĂ©gitimitĂ© Ă©conomique, alors que, dans les pays anglo-saxons, elle a Ă©tĂ© Ă  la base des succĂšs du camp conservateur, comme en leurs temps, Thatcher, Reagan, ou mĂȘme Trump. Il faut engager une alliance des droites sur la base d’une plateforme programmatique prioritairement construite autour des enjeux Ă©conomiques, si l’on considĂšre, a fortiori, que le constat sur l’identitaire et le sĂ©curitaire est dĂ©jĂ  trĂšs largement partagĂ© par l’ensemble des forces qui se rĂ©clament de la droite. L’illusion de Marine MalgrĂ© tous ses efforts pour se normaliser », Marine Le Pen n’a jamais rĂ©ussi Ă  obtenir un label de crĂ©dibilitĂ© en termes Ă©conomique. Pire encore, l’élargissement des thĂšmes sĂ©curitaires et identitaires dans la conscience collective, a obligĂ© les adversaires du RN Ă  concentrer leurs attaques sur sa dangerositĂ© Ă©conomique qui, selon eux, isolerait et ruinerait la France en quelques mois. Il faut savoir que Les Echos, journal de l’idĂ©ologie dominante des milieux Ă©conomiques, a Ă©tĂ©, durant les prĂ©sidentielles, un des titres les plus virulents contre la candidate du RN. Marine Le Pen est enfermĂ©e dans une contradiction qu’elle n’arrive pas Ă  surmonter entre son dĂ©sir d’ĂȘtre acceptĂ©e au sein du systĂšme et sa volontĂ© d’afficher une dimension sociale qui peut sĂ©duire une certaine » gauche populaire », au-delĂ  de l’opposition droite/gauche. En consĂ©quence, elle se mĂ©lenchonise » aux yeux du systĂšme et de la droite patrimoniale, sans gains rĂ©els du cĂŽtĂ© de la gauche. Son analyse est sociologiquement fausse, et ses rĂ©serves de voix potentielles ne sont pas du cĂŽtĂ© de LFI, comme l’a prouvĂ© le 2e tour des prĂ©sidentielles. La gauche de culture populaire et patriote a depuis longtemps quittĂ© les rangs de la gauche officielle et, selon une logique quasi physique, plus l’électorat de gauche s’amoindrit, plus il se concentre sur son noyau dur, idĂ©ologiquement fermĂ© et culturellement et sociologiquement incompatible avec la sensibilitĂ© populiste » RN. Il en va de mĂȘme pour ce qui reste de l’électorat LR, mĂ©caniquement de plus en plus ĂągĂ© et bourgeois, et donc, de moins en moins susceptible de rejoindre la droite contestatrice. Comme nous l’écrivions dans ces mĂȘmes colonnes, qu’importe que le RN ne se rĂ©clame ni de droite, ni de gauche, le dĂ©terminisme historique et sociologique le place inĂ©luctablement Ă  la droite de l’échiquier politique, lĂ  oĂč ses adversaires le positionnent ». En toute logique, la seule voie rĂ©aliste pour le RN d’arriver au pouvoir est d’ĂȘtre la plaque tournante d’une alliance des droites de rupture, susceptible de rĂ©unir d’emblĂ©e plus de 40% de l’électorat national. LR ou l’art de la destruction programmĂ©e S’il n’y a plus vraiment grand-chose Ă  attendre pour la droite de rupture du cĂŽtĂ© de l’électorat LR rĂ©siduel, il existe, en revanche, un Ă©lectorat important d’ancien Ă©lecteurs de la droite classique » qui ne savent plus vraiment vers qui se tourner. Cet Ă©lectorat reprĂ©sente entre le tiers et la moitiĂ© des Ă©lecteurs de Sarkozy en 2012 et de Fillon en 2017, soit quelque 10% de l’électorat global ; c’est lĂ , pour des raisons sociologiques et idĂ©ologiques faciles Ă  comprendre, que se trouvent les plus importantes rĂ©serves de voies pour une droite offensive. Encore faut-il convaincre cet Ă©lectorat, plutĂŽt bourgeois et conservateur, d’une capacitĂ© Ă  gouverner pour qu’il bascule largement dans un vote antisystĂšme. Cet Ă©lectorat, toutefois, est toujours susceptible de retourner vers sa famille d’origine, s’il trouve des leaders qu’il juge combatifs et assument leur engagement Ă  droite un choix anti PĂ©cresse, en quelque sorte. Nous retrouvons ainsi la problĂ©matique de la qualitĂ© dĂ©ficiente des tĂȘtes d’affiche des partis. Bruno MĂ©gret La droite doit en finir avec le politiquement correct » Il est proprement stupĂ©fiant que depuis 40 ans, la droite se soit enfermĂ©e dans le ghetto Ă©lectoral du front rĂ©publicain », qui tourne quasiment systĂ©matiquement Ă  son dĂ©savantage, sans qu’aucune personnalitĂ© majeure de la droite se soit rebellĂ©e contre ce diktat qui assoit la puissance idĂ©ologique de la gauche. Ce principe a distordu la rĂ©alitĂ© politique du pays, au point que la droite institutionnelle a fini par perdre tous ses repĂšres pour se condamner elle-mĂȘme. Tout Ă©tait prĂ©visible et Ă©crit d’avance ; on ne peut combattre durablement deux ennemis Ă  la fois au nom de la lutte contre l’extrĂȘme droite », la droite a lĂ©gitimĂ© la domination morale » que la gauche prĂ©tend exercer. AprĂšs le dĂ©sastre de la candidature PĂ©cresse, aboutissement logique de la distorsion stratĂ©gique de la droite, l’avenir de LR est plus qu’incertain. Il est encore Ă©tonnant de voir que rien ne bouge, rien ne semble annoncer un revirement stratĂ©gique. Aucun des dirigeants censĂ©s assumer une image de droite forte, n’apparait capable de franchir le Rubicon de la farce tragique du cordon sanitaire rĂ©publicain ». Le paradoxe est que, malgrĂ© l’état avancĂ© de dĂ©composition de la droite, un leader solide et dĂ©terminĂ© pourrait probablement encore rafler la mise d’un grand rassemblement des droites, tant les français restent fondamentalement lĂ©gitimistes au regard de ce qu’ils estiment ĂȘtre la capacitĂ© Ă  gouverner. La droite attend toujours son Mitterrand qui brise enfin le tabou de l’alliance interdite, alors que le temps lui est comptĂ© ; en deçà d’un certain seuil il n’y a plus de retour possible ! La droite hors les murs » 
 ou hors-jeu » ? Le vivier Ă©lectoral de la droite est riche et diversifiĂ©, mais aussi Ă©parpillĂ©. Des personnalitĂ©s, hors des deux partis dominants il faut encore attendre pour savoir si ReconquĂȘte confirme sa percĂ©e, sont capables de mobiliser quelques fractions de l’électorat national. On pense prioritairement, Ă  Dupont Aignan et Philippot, mais aussi, dans une moindre mesure, Ă  Asselineau, et, pourquoi pas mĂȘme, Ă  Jean Lasalle. Prises dans leur ensemble, ces personnalitĂ©s reprĂ©sentent un espace Ă©lectoral qui Ă©volue autour des 5% ; ce qui est loin d’ĂȘtre nĂ©gligeable dans le cadre d’une stratĂ©gie d’alliance, alors que, Ă©parpillĂ©, ce vote ne pĂšse pratiquement rien. La conclusion s’impose d’elle-mĂȘme si ces personnalitĂ©s peuvent garder un positionnement personnel utile dans le dĂ©bat public- on l’a vu avec le combat de Philippot contre les dĂ©rives covidistes » – il est clair que, isolĂ©es, elles ne peuvent exister Ă©lectoralement. Ces forces, modestes mais combatives sur des thĂ©matiques ciblĂ©es, ont donc tout intĂ©rĂȘt Ă  adhĂ©rer Ă  une stratĂ©gie d’alliance qui leur permettrait d’exister politiquement, sauf Ă  privilĂ©gier un isolement narcissique qui flatte leur ego, dans l’attente du grand choc qui transcendera leur destin. On a toujours le droit de rĂȘver ! Mais la droite hors les murs, c’est d’abord la masse des Ă©lecteurs déçus et sceptiques qui se rĂ©fugient dans l’abstention. Aucun candidat, en dĂ©pit des vƓux pieux rĂ©guliĂšrement exprimĂ©s, ne rĂ©ussit Ă  les mobiliser, malgrĂ© leur conscience politique souvent dĂ©veloppĂ©e. Il est clair que l’offre ne correspond pas Ă  leurs attentes, et le regard des abstentionnistes est gĂ©nĂ©ralement sĂ©vĂšre sur les personnalitĂ©s politiques de droite, jugĂ©es incapables de porter une vĂ©ritable alternative politique. La dĂ©sunion des droites ne peut qu’aggraver ce sentiment, alors que, nous en sommes convaincus, un projet commun sur les bases de quelques grands objectifs partagĂ©s pourrait amorcer une vĂ©ritable dynamique de conquĂȘte du pouvoir. La division des droites, aujourd’hui, laisse le rĂŽle de premier opposant au rĂ©gime Macroniste Ă  une gauche mĂ©lenchonisĂ©e » ; ce qui est proprement absurde vu l’état gĂ©nĂ©ral des partis de gauche. Face Ă  Macron, oĂč est donc passĂ©e la Droite ? L’Union est un combat Alors, la droite est-elle dĂ©finitivement trop divisĂ©e idĂ©ologiquement et humainement pour pouvoir un jour espĂ©rer bĂątir une alliance qui renverse la donne politique des quatre derniĂšres dĂ©cennies ? En tout Ă©tat de cause, il est vain de vouloir crĂ©er un consensus idĂ©ologique qui n’existe pas. La conflictualitĂ© et la controverse sont les fruits naturels de la diversitĂ© qui fonde une alliance. L’Union est un combat », martelait la gauche au temps du Programme commun. Selon une vieille loi de l’histoire, on s’allie d’abord contre un ennemi commun. Le constat d’un socle de valeurs communes le respect des libertĂ©s essentielles, la transmission culturelle, le patriotisme
 et le mĂȘme sentiment d’urgence partagĂ© face Ă  des dangers identifiĂ©s, devraient permettre de poser les bases d’un consensus de fond, Ă  partir duquel pourrait ĂȘtre dĂ©finies les grandes lignes d’un cadre Ă©conomique et institutionnel rĂ©novĂ©; chaque force politique gardant son autonomie d’action et de proposition Ă  l’intĂ©rieur de ce cadre, avec l’engagement d’accords unitaires Ă  chaque Ă©chĂ©ance Ă©lectorale. Sans capacitĂ©s d’alliance l’avenir politique des droites, en tant que force dirigeante, est compromis, et leurs Ă©lecteurs perçoivent clairement cet enjeu. Si le rĂŽle des personnalitĂ©s leaders est essentiel pour porter un projet vers la victoire, il faut alors que le choix des Ă©lecteurs prenne prioritairement en compte la capacitĂ© d’un ou une dirigeante Ă  rassembler au-delĂ  de sa famille naturelle et des limites de sa personne. Nous sommes Ă  un moment historique, oĂč l’absence ou la prĂ©sence d’une ou plusieurs personnalitĂ© s Ă  la hauteur des enjeux historiques que nous affrontons peuvent changer le destin d’un peuple. Didier Beauregard 08/06/2022 À propos Articles rĂ©cents Journaliste et essayiste. ï»żMatthieu12 25 Comme JĂ©sus connaissait leurs pensĂ©es, il leur dit: Tout royaume divisĂ© contre lui-mĂȘme est dĂ©vastĂ©, et toute ville ou maison divisĂ©e contre elle-mĂȘme ne peut subsister. 26 Si Satan chasse Satan, il est divisĂ© contre lui-mĂȘme; comment donc son royaume subsistera-t-il? 27 Et si moi, je chasse les dĂ©mons par BĂ©elzĂ©bul, vos fils, par qui les chassent L’important est de ne jamais cesser de s’interroger. La curiositĂ© a sa propre raison d’exister. On ne peut pas s’empĂȘcher d’ĂȘtre en admiration quand on contemple les mystĂšres de l’éternitĂ©, de la vie, de la merveilleuse structure de la rĂ©alitĂ©. Il suffit simplement d’essayer de comprendre un peu ce mystĂšre chaque jour. Ne perdez jamais votre sainte curiositĂ©. », Albert HIaQSCb. 136 222 174 168 371 3 276 163 393

la france divisĂ©e contre elle mĂȘme